Arrivée à 23 heures, ça faisait longtemps que nous n'avions pas discuté ainsi, posément, à la lueur d'une bougie.
Une Infusion des îles pour réchauffer les corps, un peu de jazz de supermarché... il n'y a que nous deux seuls dans cette maison boisée.
La fraîcheur du jardin le soir tombé est très attirante et un p'tit tour sur la terrasse s'improvise. Bizarrement j'ai gardé les lunettes de soleil posées sur mon nez depuis le début d'après-midi.
Tout est doux et calme.
Je suis un oiseau de nuit.
Elle est un ange échu.
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Cette semaine, pour la seconde fois, j'ai revu Innocents-the Dreamers .
[ Apparté : Innocents est un film très étrange, qui vous empoigne au moment même où on croit qu'il est raté, qui décolle quand on est prêt à le lâcher. C'est une sorte de poème à la Apollinaire. On en voit d'abord la coquetterie, qui indiffère, puis qui garde un mystère hautain quand soudain une beauté surgit de ce mélange inédit. (Aden - Philippe Piazzo) ]
J'en arrive à conclure, après revisionnage, que mon approche de l'Amour est encore trop naïve, ou pire, puérile. Merci Bernardo Bertolucci...
Je ne sais pas encore si cette prise de conscience équivaut à une bonne ou une mauvaise nouvelle.
à 02:32