Les facs de droit ont vu leur population estudiantine beaucoup se féminiser ces dernières années. De prime abord, ce ne sont pas les rares survivants de la gent masculine qui devraient s'en plaindre. Mais, tous comptes faits...
Je ne suis pas vraiment de ceux que l'on appelle des matteurs. Par conséquent je ne passe pas mon temps à reluquer les sujets féminins qui effectuent leurs études dans ma fac. Tout juste un "Tiens, elle était jolie cette fille", après que nos deux corps se soient croisés, au détour d'un couloir. Ça se passe quasi-silencieusement, seulement le bruit de nos pas, tel un compte à rebours... Silence is Sexy. So sexy ...
OR
La rareté fait la préciosité des choses, et, ce genre de moment m'est très précieux ! Je veux donc dire que j'en connais finalement assez peu.
Entre
- la fille timide
- la fille hautaine
- la fille inaccessible
- la fille qui fait la tronche
- la fille qui simule l'ignorance
- la fille qui ne t'apprécie pas sur un a priori
...
Mais tout cela n'est rien encore. En effet, il ne s'agissait là que de vagues considérants physico-relationnels.
Cette année, en maîtrise, nous ne sommes plus qu'une poignée de mecs... Par conséquent le foot, les "meufs" (et le cul), les jeux vidéos, les films bourrins, la musique brutale ... tout ce qui sent bon la testostérone et ce qui fait la beaufitude masculine n'a plus droit de citer sur les bancs de la fac.
C'est bizarre puisque les années précédentes ces sujets de conversation arrivaient parfois à m'exaspérer quant à notre sexe, le sexe fort. Et c'est pourquoi, en octobre je n'étais pas du tout mécontent de me retrouver noyé au milieu du sexe faible du beau sexe.
Mais voilà, à la longue, je supporte de moins en moins les bla-blas de la gent féminine. Les filles, une fois entre elles, développent un humour qui leur est propre. Pareil pour les sujets de conversation. C'est comme pour les garçons, les masques tombent.
Les fou-rires, lorsqu'ils ne sont pas partagés, peuvent parfois devenir insupportables aux autres. De même pour ces grandes discussions-entre-copines, sans discrétion aucune et sans beaucoup plus d'intérêt. Malheur à moi, je dois m'en farcir à chaque inter-cours...
J'ai adoré dernièrement ce si touchant monologue d'une fille qui exposait à une copine comment se passent des études de médecine (régurgitant le témoignage d'une autre copine) , pendant l'intégrité des 10-15 minutes qui nous sont offertes pour "souffler". Et l'auditrice de faire "hunhun" à la fin de chaque phrase... Putain! Elle ne pouvait pas me foutre la paix et me laisser lire Apollinaire et ses onze mille verges !
Pareil pour machine qui nous explique que machin il fait ci et ça. Ou encore, l'autre gars de la dernière fois, il ressemble à cet autre là... Ouaih c'est un con. Ouaih il est top. Ouaih t'as bien raison.
Ou mieux, les grandes tirades à base de "moi je", inspirée par l'égocentrisme et la mythomanie...
Bref, tout cela me dérange presque plus que les récurrentes messes basses... aux moins ces dernières sont faites en toute discrétion. Et finalement elle ne regarde qu'eux, leur opinion nauséabonde.
Et là, vendredi, la foudre est tombée sur une des coupables, en plein cours. Alors que le prof concluait sa longue et difficile démonstration, comme en plein sprint final, voilà une impolie qui s'autorise à faire fonctionner sa bouche, sa langue fort pendue et sa voix bovine, pour sortir à sa voisine un commentaire que j'imagine très aiguisé...
Et vlan! A trop faire sa maligne... le prof étant à moins d'un mètre, il venait de perdre le fil en raison de ce parasitisme verbal... La réaction professorale ne se fit point attendre:
"Et voilà !!! Mais c'est pas vrai ça ! Je ne sais plus où j'en suis à cause de cette piplette !!!"
... le tout sur un ton des plus agacés. Et l'autre se crispant et de rouler des yeux...
Et le p'tit con que je suis était on ne peut plus RA - VI.
Solidarité masculine !
à 00:26