On est devant le Zèbre de Belleville, il fait encore jour, il fait encore bon et beau.
Les gens du quartier flânent sur le boulevard, à l'oriental.
J'attends Laurent et Mathieu, car j'ai leurs places de concert dans la poche intérieur de mon blouson en cuir.
Je scrute les gens qui passent, histoire d'interpeler ceux qui se dirigent vers la salle : encore quelques places à revendre pour ce soir...
Arrivent soudainement 2 people's !
- Hilguegue de Salut les Musclés ...!
- Le DJ le plus looké du Truskel, avec ses anglaises et sa coupe brit' 60's (c'est con j'ai oublié comment il se fait appeler...).
Si je ne m'attarde pas sur la petite blonde (grande star de télévision s'il en est.. Hilguegue, quand même hein), je me lance en revanche sur le grand brun histoire de le saluer, et accessoirement, d'entretenir mes underground public relations (c'est un ami de Kaef, quand même hein).
Content de la coïncidence je me retourne le sourire aux lèvres, et tout enjoué, je tombe sur une petite dame toute mignonne et gênée : "Pouvez-vous me dépanner de 50 centimes d'euro svp monsieur ?".
Je ne réfléchis pas 50 centièmes de secondes et plonge ma main dans la poche de mon jean. J'y attrape toute ma monnaie et la remets gracieusement à la p'tite dame dans le besoin, dépassant de quelques euros le montant demandé poliment.
Pourquoi ce geste? dois-je me demander aujourd'hui.
Parce que j'étais content sur le moment ou parce que la p'tite-dame-dans-la-gêne était mignonne (je n'ai pas dit "belle") et polie ??
Pour ces deux raisons conjuguées, naturellement.
Je me rends compte que quand nos regards se sont croisés, nous étions en train de sourire tous les deux.
Moralité: si tu souris avec moi, il peut tout (t') arriver.
à 16:57