--> Des beaufs qui s'ignorent.
Ils ne sont pas concernés, pourtant ils s'en mêlent.
"Ton club favori a perdu ?" vont-ils avancer d'un ton narquois.
Et là, la jubilation se lit à travers leur visage.
Le chambreur de comptoir est stupidement amusé et tient à le montrer.
Il est content de voir des gens qui s'attristent d'un résultat sportif...
Il s'en croît d'ailleurs supérieur.
Tel club perd un match, il l'apprend en écoutant France Info le matin en se rasant et se dit: "chouette, je vais pouvoir tailler Marcel au bureau (ou au bar-tabac)". On va donc le faire remarquer à Marcel, comme s'il avait un défaut ou un bouton sur le nez.
Ce serait un autre club, ce serait pareil. L'important est de se flatter soi-même. On ne partage pas la peine de Marcel. On vit mieux la dramaturgie sportive que lui, on lui est donc supérieur.
Naturellement, aimer un club, une équipe ou un joueur c'est bas. C'est intellectuellement petit.
Aimer un club engage forcément un risque: voir son équipe perdre et les gens te le faire remarquer.
C'est le piment du supportering.
Or les gens qui s'amusent du malheur humain, quelle qu'en soit l'échelle, sont des beaufs qui s'ignorent. On se ressort les blagues des Guignols de l'Info* (sic) sur le PSG, écrites par un supporter forèzien. On se croît donc drôle et finalement supérieur, quand on n'est en fait qu'un pisse-froid un peu sadique.
A toi le beauf, je te le dis, ton comportement relève de celui d'un enfant d'école maternelle.
"Ils ont perdu ! Ils ont perdu ! Ils ont perdu ! Ils ont perdu ! ". lol
* reconnus comme les champions de la néo-beaufitude.