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Avis sur le clip de Placebo ???

--> Protège-moi

 

->   Protège moi    <-  


Je voulais parler du clip  réalisé par Gaspar Noé, car après Irréversible, je ressors exactement  avec le même genre de sentiments.

En effet, je me demande quel est l'intérêt ? Et puis finalement, ai-je trouvé ça bien ?

Les réponses ne viennent pas tout de suite, j'ai besoin de faire mûrir les divers sentiments qui se bousculent en moi, pour mieux les régurgiter...

C'est bizarre, d'habitude j'arrive à me faire une idée assez rapidement. Or avec Gaspar Noé, ça prend un peu plus de temps.

  • Pour Dobermann, au premier abord j'avais trouvé le film plutôt couillu et insolent. Mais après réflexion, le côté pro-voyou / anti-ripoux m'avait plutôt overdosé...
  • Pour Irréversible , j'en étais ressorti percuté. J'avais l'impression de ressortir d'une expérience  menée par le Professeur Noé... Venais-je de me faire manipuler par un cinéaste jouant avec la notion du temps et même de l'espace ? ...
    J'ai adoré ce film, il m'a fallu au moins 2 jours pour m'en rendre compte, mais c'est devenu rédibitoire.
     
  • Et depuis, le clip de Placebo ? Alors ?
    Une chose est sure, Gaspar Noé aime à franchir certaines limites, celles de la décence convenue. Il ne fait pas dans le grand public ! Bryan Molko avait adoré Irréversible et c'est à ce titre qu'il lui a demandé de réaliser ce clip.  Ainsi il y a quelques similitudes avec ce film controversé: 
              - 
    la couleur : le rouge, couleur pulsionnelle de l'amour et du sang.
              - La lumière : ambiance intimiste à souhait, avec un travail sur les bougies et les lustres.
              - La caméra, subjective avec quelques jeux de miroir et un plan-séquence qui augmente le caractère subjectif.
              - Les images crues, sans concession, une véritable sincérité envers le spectateur: il s'agit d'une orgie, il y a du sexe, il y en a donc à l'image. Cela apparaît ici tout naturellement.

Bref, on se croirait dans un Rectum nom de la boite homo dans Irréversible bis ... à cette différence près que la musique est à l'opposé de celle du film. Ici elle n'est pas diaboliquement machinale et glauque, elle se fait au contraire douce et poétique.

Alors seulement l'on peut envisager l'étude des paroles de la chanson par rapport au clip...

Et là encore je considère que rien n'a été fait gratuitement dans les choix du réalisateur. J'appelle ça de l'orphèvrerie cinématographique, avec en plus cette touche hédoniste perceptible dans le travail de Gaspar Noé, que j'aime particulièrement.

Je comprends qu'une telle crudité (et encore...) puisse choquer, mais j'aurais bien aimé avoir des avis sur le clip, par des fans ou non de Placebo ?!  Le style artistique employé sied-il au groupe et à la chanson ?  Quelle interprétation faites-vous du clip ???

Thanx.



->   Protège moi    <-  

                           By PLACEBO

C'est le malaise du moment
L'épidémie qui s'étend
La fête est finie on descend
Les pensées qui glacent la raison
Paupières baissées, visage gris
Surgissent les fantômes de notre lit
On ouvre le loquet de la grille
Du taudit qu'on appelle maison


Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me

Protège-moi, protège-moi {x4}

Sommes nous les jouets du destin
Souviens toi des moments divins
Planants, éclatés au matin
Et maintenant nous sommes tout seul
Perdus les rêves de s'aimer
Le temps où on avait rien fait
Il nous reste toute une vie pour pleurer
Et maintenant nous sommes tout seul


Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me

Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me

Protect me

Protège-moi, protège-moi {x2}

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me
{x3}

Protect me
Protect me, protège-moi

[ Photos du clip ]

Ecrit par Nungesser, le Mercredi 17 Novembre 2004, 15:38 dans la rubrique "¤ Ces Riens qui comptent".


Commentaires :

  Megalomania
Megalomania
18-11-04
à 21:09

Salut,

Personnellement, je suis fan de Placebo, et j'ai vu ce clip censuré. Je déteste. Ce que fait Gaspard noé m'horripile. Déjà avec Irréversible, je suis partie avant la fin, c'était une véritable agression pour moi, une torture d'assister à ces images, ces cris. L'art aurait pu lui donner une justification, seulement, à toi qui dis avoir adoré, je te demande en quoi ? Qu'est-ce qui t'as tant plu là dedans ? Quelle est le message, la morale de ce film ?

Moi, je n'en ai vu aucune, sinon jouer la carte de la provoc', encore et toujours. Seulement, je trouve ça ridicule de croire que la violence dans son extrêmité (ou le porno) est une provocation. Il y a 30 ans ou même 20 ans, d'accord, mais de nos jours, quoi de plus conformiste ? Il y a un sociologue que je n'aime pas beaucoup mais qui a raison sur cette question je pense. Il s'agit d'Alain Soral, il disait qu'un film comme "Baise moi", il n'y a rien de plus banal finalement, et je suis totalement d'accord avec ça. Je suis étonnée qu'un mec aussi brillant que Brian Molko, ai voulu travailler avec ce mec, qui a réalisé une vraie daube, en totale déconnexion avec la chanson, y'a plus de sens, plus de beauté. On peut appeller ça comme on veut, mais pour moi, c'est juste un porno. Alors peut être que le porno devient philosophique maintenant... Je ne sais pas :)

PLus sérieusement, c'est vrai que je ne trouve ça ni beau, ni esthétique, ni touchant. En plus, je ne sais pas si tu connais les autres clips de Placebo (je parle de ceux des débuts, car sur le dernier album il y a du relachement je trouve:p ) mais ils sont tous magnifiques, une vraie recherche, t'es captivé du début à la fin, tout est ambigu et c'est à toi de créer ton histoire, c'est vraiment un groupe que j'aime beaucoup pour tout ça. Là, pour moi c'est vraiment du bas de gamme. Peut être ont -ils voulu nous la rejouer à l'époque de Nancy Boy, sur le thème des homos tout ça... C'était quand même mieux traité et plus beau qu'un vulgaire film de cul.

a bientot


  -nungesser-
-nungesser-
19-11-04
à 00:19

Re:

Voici les idées qui me sont venues au sortir du visionnage du film Irréversible :

Je viens de voir le film en DVD.
Et finalement le plus intéressant serait les interprétations que les gens font de ce film.

Il s'agit d'une expérience.
Le spectateur est violenté par le réalisme des images; les plans séquences y sont pour quelque chose. Les passages où la caméra tourbillonne sont là pour nous faire tourner la tête. Histoire de nous faire travailler. (cf la chanson d'Etienne Daho - la reprise de Mon Manège à Moi...).

Le fait que le film soit monté a l'envers permet ce travail post-traumatique. En remontant le fil de la soirée, vers les bons moments, le spectateur va garder dans sa tête le choc des scènes de violence. Bref on ne peut remonter le temps sans conserver ce traumatisme.

Le temps détruit tout.
Car il n'efface rien sans doute.
J'en veux pour preuve les deux premiers personnages du film, que l'on découvre en prison et qui vont sûrement y passer des années.

Pour les dialogues et les autres scènes (plus softs), il y a pas mal de signes au détour des mots pour nous renvoyer vers les aboutissants déjà connus. On découvre les prémonitions rétroactives des protagonistes ( Marcus qui ne sent plus son bras tout engourdi en se réveillant de sa sieste , Alex qui a rêvé qu'elle passait dans un tunnel avant qu'il ne s'effondre sur elle). Les scènes de chahut entre eux deux rappellent ce viol, mêmes gestes (main sur la bouche, sur les poignets) qui ne sont pas anodains et qui se seront plus innocents à nos yeux.

A noter que le film finit sur un plan d'Alex en train de lire un livre, insouciante, dans l'herbe, entourée d'enfants jouant autour d'un jet d'eau, sur une musique de Mozart semble-t-il. Puis le Ciel et finalement un fond blanc pdt plusieurs secondes, puis un tourbillon histoire encore une fois de nous faire travailler.
Etait-ce le Paradis ?
Un paradis post-mortem ou un paradis passé et gaché par le traumatisme ?


Bref je ne regrette pas du tout d'avoir vu ce film, qui nous implique beaucoup finalement, et où l'on n'est pas "bêtement" manipulés.
Je suis d'accord pour parler de fascination mais dans le sens de trauma (car on n'oubliera pas) et non pas au nom de la curiosité visuelle.

Ce film est brutal et très fin en même temps... mais ça, ça dépend de chaque spectateur. Moi je pourrais discuter longtemps dessus. Et ç'est ça, je pense, qui me plaît au sortir du film.

--------------------------------------------
Autre réaction
C'est du temps réel. Ainsi on ne se moque pas du spectateur à mon sens, même si certains y voient du voyeurisme.
Le temps fait son travail, il torture et ainsi tu as vécu l'expérience.

L'homme qui apparaît au bout du couloir au beau milieu de la scène aurait pu intervenir de différentes manières pour l'écourter. Le fait qu'il soit flou nous renvoie à nous poser la question de savoir ce que nous aurions fait.

Au fait, un viol anal, une boite homo appelée le Rectum, la prison...
C'est très masculin tout ceci.
D'ailleurs Marcus (Vincent Cassel) a failli se faire violer dans la boite, jusqu'à l'intervention de son ami, l'ex de sa femme.
Serait-il devenu une femme l'espace d'un instant dans une telle situation ? Ici il y a eu une intervention, juste à temps, à laquelle on ne s'attendait pas, ou du moins pas d'une façon aussi violente.

Mais la vengeance et la bagarre lancée dans la boite n'a pas eu l'effet escompté: punir le coupable du viol.
Et tous les mecs dans la boite de laisser faire et continuer les coups d'extincteurs, sans bouger le moindre petit doigt. Ils aiment ça sûrement. Rappelez vous la tête fascinée et jouissive du véritable violeur, constatant les dégats et les restes du visage de son "pote" avec lequel deux minutes plus tôt il sniffait du poppers...
  :((
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J'étais alors encore tout bouleversé, à des degrés divers... Il y a de quoi en vouloir au réalisateur, c'est normal. Il y a comme un viol parallèle, celui du spectateur.

Pour autant, j'ai l'impression d'avoir essayé d'intellectualiser le truc, histoire de mieux digérer, tentant par là de trouver quelques justifications honorables.

C'est pourquoi j'y trouve mon compte. En effet j'envisage le film dans sa globalité, chaque détail ayant à mon avis son importance propre dans l'histoire. Mais ça ne m'empêche pas de me demander si je ne me fais pas tout un cinéma philosophique autour d'un film qui n'est finalement que provoc' gratuite...  Mais, je précise quand même n'avoir pris aucun plaisir particulier en visionnant la scène de viol.

Pour BaiseMoi, j'y vois un genre assez différent, plus rock & roll dans l'esprit, peu cinématoraphique, un film punk.
  Pour en revenir à nos moutons, c'est à dire aux partouzeurs du clip Protège-Moi, j'y vois finalement comme une réitération du genre . J'ai d'ailleurs évoqué plus haut toutes les similitudes qu'il y a avec le film de Noé.

Tu touches du doigt ce qui m'interroge vraiment par rapport à Placebo  : ça n'a pas grand chose à voir avec les clips précedents. Je revois encore celui de You don't care about us ,  qui est bcp plus dans l'esprit Placebo je dirais. Ont-ils bcp évolué depuis ? A ce point pour en arriver à un tel clip ?
Ce clip est un ovni, mais  il faut dire que la chanson elle-même est somme toute assez particulière dans leur discographie. On pourrait penser que le clip a ce caractère onirique qui accompagne toute la nostalgie des paroles... mais ça se résume à un vague film pornoïde, avec des acteurs du métier etc...
J'avais lu que Noé avait cherché à faire un film porno avec Cassel et Belucci, avant finalement de réaliser Irréversible. Il l'aura finalement fait son film mais au détriment du groupe Placebo... quoique, ça aura fait un peu de pub à tout le monde, et puis fait vendre quelques Inrock's. lol
Bref ce clip appartiendrait plus à Gaspar Noé qu'à Brian Molko et ses deux acolythes. Ce serait davantage un clip porno avec Protège moi en bande originale, que le clip de Protège-moi  lui -même.  Gaspar Noé le disait lui-même, il ne voulait pas faire de clip dès lors qu'il s'agissait de montrer un groupe en train de jouer. Donc, il ne voulait pas tourner un véritable clip mais faire un court métrage ( son exercice favori) ... Il a donc réalisé une sorte de fantasme personnel et ce n'est pas forcément respectueux du fan de Placebo, mais tout juste d'un délire avec Brian Molko.
 
Ce qui me plaît qd même dans ce clip, c'est une certaine sensualité dans la réalisation, dans l'image. Les scènes auraient pu être plus softs, afin qu'elles soient au moins diffusables sur M6 ou MTV/MCM, tard la nuit par exemple, d'ailleurs ça me rappelle vaguement Cours vite de Silmarils quand j'étais ado... lol.
N'empêche, je trouve ce clip moins bourrin que les scènes de la boite dans Irréversible, et j'arguais du fait que c'était dû à la musique... bref vive Placebo !
Autant finir sur un note positive.   ;-)