Jeudi dernier jouait un
ami dans un célèbre café-concert parisien où je vais assez souvent. Pour l'occasion, en l'honneur de la radio organisatrice de la soirée, un open bar était prévu pour les gens inscrits sur la guestlist. C'était l'occasion de ramener un max d'amis et de faire la fête. Ainsi j'ai moi-même pu faire honneur au délicieux mais néanmoins redoutable cocktail cranberry-vodka.
Les éclats de rire et autres marques de désinhibition s'enchaînant, il était quand même temps d'aller manger un morceau dans le quartier. Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais quand nous revînmes devant l'établissement, les choses se gâtèrent un peu. Les vigiles sont ici réputés pour leur mauvais caractère et un ami à moi en fit les frais.
Tout juste revenus du fameux dîner d'origine bosphorienne englouti devant une ravissantre église du XXè arrondissement, nous voilà denouveau à l'entrée de la salle. Face à nous, deux molosses qui envoient du bonsoir comme on donnerait des gifles. Ils nous font patienter 30 secondes, pour rien, puisqu'il y a que nous devant et derrière eux. Puis finalement le passage se libère. A peine le barrage sécuritaire passé, accompagné d'un ami ressortissant helvétique, nous attendons dans le sas d'accueil que nos derniers amis arrivent. Là mon sympathique et pacifique ami suisse, surpris et amusé par tant de zèle sécuritaire pour une soirée si tranquille, se prend pour un mime et se met à faire les gros bras et me tappant légèrement avec son coude. Il blague. Mais le molosse n'a pas beaucoup d'humour, c'est bien connu, il n'en reste pas moins qu'il est doté d'un regard très aiguisé, à 360° ! Grillé, mon ami suisse fut reconduit à la frontière du club, et moi avec. "
Va te faire enculer !" lui dit le molosse, le visage dans son visage. Et moi qui fait "
mais laisse tomber, c'est un ami qui vient de Suisse, il était juste impressionné...", "e
t bien va te faire enculer en Suisse"qu'il ajouta en se retournant vers mon pauvre ami. Le chic français !
Bref j'offre une cigarette Davidoff à mon pote helvète encore interloqué et l'encourage à rentrer chez lui, heureusement, à 5mn à pied. Le molosse avait ainsi rongé son os, il m'autorisa à rentrer dans la foulée. Je ne manquai pas de lui faire une apaisante petite tape sur le flanc. Brave molosse va.
Ensuite la soirée se déroula d'une façon plutôt festive et insouciante, comme j'aime quoi. Sur scène ça a bien donné, mon pote Romain assure avec son groupe, c'était même mieux que lors de son concert au Baron, début juin.
Passé minuit, je décidai de partir tout de même. A la sortie, mon brave molosse était pris à partie par une petite punkette qui n'en démordait pas pour l'invectiver, sur le trottoir. Encore une fille contre la sodomie, vraisemblablement.
à 00:08